Glossaire

Abstinence

Action de renoncer volontairement et durablement à la consommation de certains aliments, de stupéfiants et de substances engendrant la dépendance tels qu’alcool, tabac, ainsi qu’à toutes pratiques sexuelles, etc.

Abus

Le fait d’exploiter une situation pour en tirer profit (abus sexuel, abus de biens, de pouvoir) au préjudice de la victime.

Abus sexuel

Ce terme désigne des actes sexuels punissables commis sur des mineurs ou des adultes incapables de résister (malades, handicapés, personnes dans le besoin, prisonniers) sans leur consentement.

Accident vasculaire cérébral (AVC)

Lésion touchant le cerveau. Les causes les plus fréquentes sont l’apoplexie ou le traumatisme cranio-cérébral par suite d’un accident, d’une tumeur cérébrale ou d’autres maladies.

Accompagnement des mourants

Il s’agit d’accompagner les personnes en fin de vie (voir soins palliatifs).

Aide aux victimes

Aide étatique se basant sur la loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infractions (LAVI), dont le but est de permettre d’atténuer les conséquences d’une infraction par une aide médicale, psychologique, sociale et matérielle adéquate.

Angoisse, phobie

Appréhension liée à un sentiment de malaise, d’excitation, de désespoir (accélération des battements du cœur, du pouls, étourdissement, transpiration, tremblements, sècheresse de la bouche, bouffées de chaleur, difficulté à parler, à respirer, etc.).

Phobie: Crise d’angoisse déclenchée par la présence d’un objet ou d’une situation spécifiques, lesquels ne présentent pas de caractère objectivement dangereux.

Panique: Terreur extrême et soudaine, généralement irraisonnée.

Lire aussi le témoignage de Mirco Allemann, 43 ans, crises de panique:

J’ai subi ma première crise de panique en 1990, lors d’une fête de famille : pouls à 500 et de la sueur jaillissant de tous les pores. Je n’arrivais plus à penser, quelque chose ne fonctionnait plus. Je pouvais à peine respirer, tout était très étrange. J’ai eu peur de mourir.

Je ne savais pas à l’époque qu’il s’agissait d’une crise de panique. Mon état me paraissait de plus en plus menaçant : il me fallait aller le plus vite possible chez le médecin. Mes parents m’ont conduit aux urgences. Après examen, le médecin m’a dit que tout était en ordre. Je n’y comprenais rien et je me sentais misérable. J’avais toujours peur de mourir. Le médecin me m’a pas pris au sérieux et a fait des plaisanteries déplacées. Heureusement, je me suis rapidement senti mieux et j’ai pu rentrer à la maison.

La crise s’est répétée à deux reprises les semaines suivantes. J’étais horriblement embarrassé. J’avais à chaque fois la sensation de mourir sur le coup et les médecins ne trouvaient rien. Honteux, j’ai fini par taire ma peur. On m’a donné des médicaments contre la tachycardie, les allergies, les tremblements, les maux d’estomac… se limitant à traiter les symptômes physiques.

J’ai abandonné au bout de quelques années. Je ne voulais plus entendre parler de médecins, personne ne pouvait m’aider de toute façon. Dix ans plus tard se sont rajoutées les tendances dépressives. Ce n’est qu’alors qu’un médecin a établi le diagnostic correct : troubles anxieux. Ensuite, je me suis rapidement senti mieux grâce à la thérapie comportementale et aux bons médicaments. Il était aussi important de pouvoir parler avec d’autres personnes souffrant d’anxiété. Je voulais savoir comment elles avaient appris à y faire face.

Aujourd’hui, je vais beaucoup mieux. Je sais désormais que la peur fait partie de moi. Je ne prétends pas en être complètement guéri, mais la thérapie m’a fourni les outils pour l’affronter. L’angoisse ne me fait plus peur, je sais comment y remédier.

Il est indispensable que les personnes en crise obtiennent une aide rapide et professionnelle. Un psychiatre qualifié est en mesure de reconnaître le caractère et le degré d’un trouble psychique à l’aide de quelques tests. Attendre et hésiter conduisent uniquement à générer d’autres symptômes et à rendre la thérapie plus complexe et plus longue. Une certaine ouverture d’esprit envers les méthodes de traitement et la participation active de la personne concernée sont aussi importantes que la thérapie adéquate sous la conduite d’un spécialiste qualifié.

Il peut aussi être très utile d’échanger avec d’autres patients afin de développer des stratégies efficaces pour maîtriser les crises. Il existe actuellement des groupes ou des organisations d’entraide pour de nombreux troubles.

Aphasie

Trouble ou perte de la capacité de parler.

Assistance spirituelle

Accompagnement spirituel et religieux de personnes se trouvant dans des situations difficiles par des ecclésiastiques ou des laïcs dans le but de les stabiliser, de les motiver et de les intégrer.

Autisme

Trouble du développement humain caractérisé par une interaction sociale et une communication anormales, avec des comportements restreints et répétitifs. Généralement détecté dès les deux premières années de vie de l’enfant. Les signes et symptômes sont : troubles qualitatifs de la communication, altérations qualitatives des interactions sociales réciproques, activités et centres d’intérêt restreints.

Centres de consultation

Les centres de consultation fournissent une aide médicale, psychologique, sociale, financière et juridique ainsi que des informations à ce sujet. Ils répondent par exemple aux questions suivantes :

  • Comment continuer ?
  • Est-ce que je dois déposer une plainte ?
  • Où trouver un logement d’urgence ?
  • Quels sont mes droits ?
  • Comment trouver un.e thérapeute approprié.e ?
  • Qui prend en charge les coûts ?
  • Ai-je droit à une aide financière ?

Coaching/accompagnement

L'offre de traitements de médecine complémentaire non médicale est très variée. Elle comprend des formes d'exercice et de relaxation, des médicaments à base de plantes, la médecine chinoise, la thérapie par la peinture et le mouvement, l'accompagnement par la discussion ainsi que d'autres méthodes.

Conseil en ligne

On entend par conseil en ligne l’assistance proposée par un service interactif accessible par internet.

Consultation sexuelle

La consultation permet de reconnaître et d’éclaircir les différentes causes psychiques, relationnelles, socioculturelles et physiques à l’origine des problèmes sexuels.

Coordination

Dans son acception générale, coordonner signifie agencer, organiser diverses activités humaines, sociales, économiques ou techniques selon un plan, pour une fin déterminée.

Déficit de l‘attention (TDA)

Ce trouble se caractérise par une inattention, de l’impulsivité et de l’hyperactivité (comportement non adapté à la situation ou agitation motrice non contrôlée).

Démence, Alzheimer

Maladie neurodégénérative caractérisée par une sérieuse perte ou une diminution partielle ou totale des capacités cognitives (mémoire des événements récents, troubles du langage, etc.). Elle s’accompagne souvent d’une perte de motivation et d’un manque d’initiative, d’irritabilité, du sentiment d‘être dépassé, d’une perte du vécu émotionnel, de dépression. Alzheimer

Alzheimer: Maladie neurodégénérative qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire. Elle affecte les activités de la vie quotidienne et s’accompagne de troubles du comportement ainsi que de symptômes neuropsychologiques

Dépendance aux médicaments

L’addiction aux médicaments est une maladie rendant les personnes concernées dépendantes de toutes sortes de médicaments.

Dépistage précoce

Moyen de  prévention permettant de reconnaître les premiers signes d’une maladie.

Dépression, burn-out

Trouble mental caractérisé par une tristesse de l’humeur, une perte d’intérêt pour toute activité et une baisse d’énergie et lié à un sentiment de peur, de nervosité intérieure, de troubles de la pensée et de la concentration ainsi que du sommeil.

Burn-out: Etat d’épuisement général, à la fois psychique, émotionnel et mental. Le sujet n’est plus capable de récupérer sur de courtes durées (les « batteries sont vides »). Les personnes concernées se sentent faibles, vidées, très fatiguées. Elles souffrent de perte d’élan vital, de motivation et sont irritables.

Lire aussi les témoignages de Markus Meier, 52 ans, burnout, dépression:

Au moment même où je me suis rendu compte que ça ne pouvait plus continuer comme ça, le vase a débordé. Je me souviens parfaitement de la question qui m’a fait m’effondrer : un samedi matin, ma compagne m’a demandé « On va faire les courses ? ». C’était la goutte de trop. Je me suis mis à pleurer, je ne pouvais rien faire d’autre.

Les premiers indices que j’avais besoin d’aide étaient apparus plus d’un an auparavant. Rétrospectivement, je vois tous les signes qui me montraient que je devais faire attention. Que je prenais de plus en plus souvent du travail à la maison, que je me réveillais de plus en plus souvent la nuit en y pensant, au travail…

Ce samedi-là, je n’ai pas été en mesure de trouver de l’aide moi-même. Ma compagne a téléphoné à un service d’intervention en cas de crise, c’était le bon endroit dans mon état. On a répondu à ses questions et moi j’ai obtenu les premiers secours, dispensés par une femme qui m’a demandé ce dont j’avais besoin, ce que je pensais faire, ce que je prenais pour dormir, etc.

J’ai ensuite fréquenté le service deux ou trois fois par semaine durant quelque temps. Ces rendez-vous m’ont donné une raison de m’habiller et de sortir. Il était important que la personne qui s’occupait de moi ne décide pas à ma place : me fallait-il une aide hospitalière ou ambulatoire ? C’est moi qui devais répondre aux questions dans la mesure de mes moyens et organiser moi-même le traitement. On m’a juste aidé à savoir comment faire si j’avais besoin d’aide, où trouver un thérapeute, etc.

Dans un deuxième temps, j’ai suivi une thérapie ambulatoire dont l’effet dure encore aujourd’hui : c’était mon île à moi ! Je m’étais pris le temps, ce que j’ai vécu comme très enrichissant. J’ai une blessure, sur laquelle je ne peux pas simplement mettre un plâtre. Il faut du temps pour guérir, cela demande de l’engagement.

J’ai changé. Ma collègue m’a dit récemment que j’étais plus clair, plus affirmé : « Cela facilite notre collaboration. »

J’ai eu de la chance que mon entourage professionnel fasse preuve de beaucoup de compréhension. Il m’a laissé l’espace et donné le soutien nécessaires et a continué à s’intéresser à moi. Il n’y a pas de recettes toutes faites. Mais je conseillerais à une personne se trouvant dans la même situation que moi d’aller chercher de l’aide le plus vite possible. Je sais bien que c’est la démarche la plus difficile : faire un tel effort au moment même où ta capacité d’action rétrécit, où tu n’as plus la moindre parcelle d’énergie, c’est presque un exploit !

Dettes

Une dette est le terme utilisé dans le langage courant, en droit civil et commercial, pour désigner l’obligation de rembourser incombant à des personnes physiques ou juridiques à l’égard de tiers qui leur ont fourni une prestation.

Difficultés d‘apprentissage

Les difficultés d’apprentissage sont des troubles du développement qui se manifestent par des difficultés significatives dans l'acquisition et l'utilisation de la parole, de la lecture, de l'écriture, du calcul ou du raisonnement. Les troubles les plus répandus sont la dyslexie, la dyscalculie et la dysgraphie (dyspraxie). Ils peuvent compromettre les résultats scolaires, empêchant les personnes concernées d’exploiter à fond leur potentiel. Les problèmes peuvent se prolonger jusqu’à l’âge adulte.  

Douleurs

Sensation complexe causée en général par une lésion des tissus  (p. ex. inflammation, blessure) ou une modification des tissus (p. ex. pression, excitation des sens, crampes).

Drogues/substances psychoactives

Substances (alcool, tabac, cannabis, etc.) capables de modifier les fonctions psychiques d’une personne. D’une manière générale, les drogues altèrent l’état de conscience et la perception des choses.

Droits de l’homme

Il s’agit des droits inaliénables de tous les êtres humains et qui ne peuvent être restreints par la force  publique (autorités, police).

Dyscalculie

Trouble de l’apprentissage de l‘arithmétique.

Dysfonctionnement sexuel

Troubles du fonctionnement et des réactions dus à des problèmes purement physiques ou psychiques ou aux deux à la fois. L’épanouissement sexuel est bloqué.

Dyslexie

Terme générique désignant les difficultés dans l’acquisition du langage (lecture et écriture)  .

Entraide, trialogue

Regroupement de personnes qui ont le même problème, le même souhait ou se trouvent dans la même situation.

On entend par trialogue un échange entre le psychiatre, le malade et la famille.

Handicap

Les personnes handicappées sont limités dans leurs facultés mentales, corporelles, sensorielles, psychiques, sociales et de communication ou ne peuvent participer à la vie sociale ni gérer leur vie de manière autonome.

Handicap mental: Trouble généralisé caractérisé par une limitation des capacités cognitives d’une personne et de son comportement affectif.

Hyperactivité

Comportement non contrôlable, activité supérieure à la normale. Elle se manifeste généralement sous forme d’agitation motrice et de réaction excessive.

Inceste

Relations sexuelles entre membres de la même famille.

Intégration

Processus de rapprochement entre personnes immigrées et population indigène par une participation active à la vie commune. Elle vise l’égalité de chances pour tous les membres de la société par l’insertion économique, sociale et culturelle.

Intervention en cas de crise

Il s’agit de l’aide thérapeutique aiguë dans des situations de crise : intervention immédiate, intervention du thérapeute, traitement du problème et participation de l’entourage.

Logement protégé

Le logement protégé est une forme d’habitation adaptée. Destiné aux personnes nécessitant une assistance variable selon la situation (handicapés psychiques, enfants ou adolescents qui ne sont pas encore autonomes), il leur offre un cadre sécurisant. Travailleurs sociaux, psychologues, éducateurs, thérapeutes ou personnel soignant les aident  à maîtriser les problèmes individuels, partant à retrouver la plus grande autonomie possible.  

Maladie psychique ou mentale

Trouble de certains processus de la conscience (perception, sentiment, pensée, volonté) ainsi que de l’inconscient.

Maladies chroniques

Ce sont des affections de longue durée qui, en règle générale, évoluent lentement. Une maladie est chronique si elle persiste plus de quatre semaines. Elle peut également avoir une manifestation  aiguë. Quelques maladies chroniques telles que l’épilepsie se caractérisent par des crises aiguës.

Maltraitance

Mauvais traitements infligés à une personne ou à un animal et portant gravement atteinte à l’intégrité ou au bien-être physique. Une maltraitance peut déclencher un traumatisme psychique chez la victime.

Manie

Syndrome mental caractérisé par divers troubles de l’humeur : exaltation euphorique, assurance excessive et optimisme inébranlable, incohérence des idées et de l’activité motrice, augmentation des pulsions, notamment sexuelles, agressivité et hyperactivité (besoin de bouger, d’être actif et de parler).

Migration

Par migration on entend le passage, par des individus ou des groupes, de frontières administratives, politiques ou géographiques, pour s’installer temporairement ou définitivement dans un autre lieu que celui d’origine.

Mobbing

Actes commis systématiquement par un individu ou un groupe d’individus à l’encontre d’une personne donnée (propos dévalorisants, exclusion sociale, etc. ).

Problèmes d’addiction, alcoolisme

Problèmes en raison d’une  dépendance (comportement compulsif pouvant être lié à certaines substances et à certains comportements).

Alcoolisme: Abus des boissons alcooliques déterminant un ensemble de troubles morbides.

Lire aussi le témoignage de Carmen Martinez, 64 ans, dépression post-partum et dépendance chronique:

Tout a commencé après la naissance de mon deuxième enfant. J’ai souffert d’une dépression post-natale qui n’a été ni reconnue ni soignée. En plus, j’avais de fortes migraines qui me privaient de toute joie de vivre. Lorsque les médicaments n’ont plus fait effet, j’ai consulté un psychiatre dans l’espoir qu’il me vienne en aide. Il m’a prescrit des médicaments plus forts, renforçant sans le savoir mon début de dépendance. Je me disais toujours : quand les enfants seront grands, j’arrêterais les médicaments. Je me consolais en pensant qu’il valait mieux être accro aux médics que dépressive. Je ne savais pas que j’étais les deux, et c’est ainsi que la dépendance a pris progressivement le dessus.

Je me suis illusionnée et j’ai triché avec moi-même et avec mon entourage pendant des années. Il m’arrivait toujours d’essayer de réduire les médics, je combattais alors le manque par l’alcool. J’ai gentiment commencé à boire, pour constater que je m’étais rajouté une addiction ! J’ai réalisé que je ne pouvais plus vivre ni avec ni sans alcool et médicaments. J’étais désespérée.

J’aurais aimé être une bonne mère et je m’en voulais terriblement de ne pas réussir à insuffler de la gaieté à mes enfants. J’ai fini par me rendre compte que j’avais absolument besoin d’aide, que je me délabrais intérieurement. Je ne pouvais plus continuer comme ça. Ces montagnes russes me fatiguaient énormément et à me battre sans espoir je me sentais très seule, car je ne pouvais pas vraiment parler de ma maladie à quelqu’un ouvertement.

J’ai cherché de l’aide, pour les enfants, pas pour moi. J’ai soigné ma dépression et mes migraines à la clinique psychiatrique. Ils n’ont pas pris ma dépendance aux médicaments au sérieux lors de mon premier séjour, malgré le sevrage, et m’en ont prescrit d’autres. Je n’ai jamais vraiment arrêté les médics.

Je n’ai compris qu’à mon deuxième séjour que je devais le faire pour moi. C’était difficile, j’avais peur du moindre changement. En plus, j’étais sûre que mes enfants se porteraient mieux sans moi. En préparant la sortie de la clinique, j’ai reçu l’adresse d’un service ambulatoire d’aide aux toxicomanes. J’ai beaucoup apprécié d’y être conseillée par une personne compétente et compréhensive. Le simple fait de savoir que je pouvais parler de mes problèmes avec quelqu’un m’a beaucoup aidée. J’ai appris à maîtriser les hauts et les bas de l’existence sans recourir à des drogues. Recommencer à travailler m’a aussi donné de l’assurance.

A l’époque, je cherchais surtout à rencontrer des gens qui avaient vécu la même chose que moi, avec qui échanger. J’ai trouvé ce contact dans les groupes d’entraide, les narcotiques anonymes pour commencer et ensuite les AA, les alcooliques anonymes. Ils m’ont réconfortée et leur exemple m’a aidée à guérir.

A présent, je vais bien. Comme ma dépendance ne peut pas être guérie définitivement, je vais encore de temps en temps aux AA pour parler de mon expérience et partager la force et l’espérance.

Problèmes psychiques

Troubles de certains processus de la conscience (perception, sentiment, pensée, volonté) ainsi que de l’inconscient.

Problèmes relationnels

Les difficultés relationnelles se révèlent au travers d’interactions sociales, familiales et personnelles douloureuses, souvent suite à une dispute avec un.e partenaire, père/mère, enseignant/élève, etc.

Problèmes scolaires

Difficultés à apprendre et à travailler pour toutes sortes de raisons (génétiques ou physiques, stress émotionnel, déficit de l’attention, hyperactivité, dyscalculie, dyslexie, etc.).

Proches

On entend par proches les membres de la famille d’une personne au sens restrictif du terme ainsi que les amis, les voisins ou autres personnes qui entretiennent des liens étroits avec elle.

Promotion de la santé/ prévention

Promotion de la santé

L’objectif de la promotion de la santé est le renforcement des ressources personnelles et sociales dans le domaine de la santé (approche de la salutogenèse). Il s’agit de créer des cadres de vie qui permettent aux individus ainsi qu’aux groupes d’organiser de façon saine leur propre manière de vivre et d’augmenter leur bien-être et leur qualité de vie.

Prévention

Prévenir, c’est se protéger d’un comportement ou de conditions de vie mettant en danger la santé : excès de télévision, usage de violence, comportement addictif, mauvaise alimentation, abus sexuel, environnement scolaire, de travail et de logement défavorable, etc.

Psychiatrie

Partie de la médecine qui étudie et traite les maladies mentales, les troubles pathologiques de la vie psychique. Elle s’appuie sur une approche théorique et pratique, le modèle biopsychosocial.

Psychiatrie interculturelle

Elle comprend une offre pour les personnes issues de la migration. Elle constitue un secteur de la psychiatrie touchant les aspects culturels de la naissance, de la fréquence et du type de maladie mentale ainsi que le traitement et le suivi des maladies au sein d’un groupe linguistique et culturel (voir aussi l'interview consacrée à ce sujet).

Racisme

Attitude d’hostilité à l’égard d’un groupe ethnique.

Réadaptation professionnelle

Le but de la réadaptation professionnelle est de favoriser le retour au travail de personnes restées en incapacité de travail pendant une longue période par des mesures d’entraînement progressif cognitif et physique.

Religion

Système de croyances et de pratiques influençant la manière de se comporter, d’agir, de penser et de sentir et dictant les valeurs morales.

Schizophrénie, psychose

Schizophrénie: psychose caractérisée par une désagrégation psychique (ambivalence des pensées, des sentiments, conduite paradoxale), la perte du contact avec la réalité (repliement sur soi, désintérêt, apathie, inertie, parfois délire).

Psychose: état de la santé mentale jugé anormal, caractérisé par une perturbation fondamentale de la relation à la réalité.

Lire aussi le témoignagne de Manuela Bodet, 42 ans, troubles schizo-affectifs:

Tout a commencé après la mort d’un homme avec lequel j’avais été brièvement très liée. Il souffrait d’un cancer, mais je ne voulais pas le voir. J’ai eu de la peine à faire mon deuil. Très déprimée, j’essayais de me soigner en kiffant. J’ai fini par me persuader qu’il n’était pas mort de mort naturelle. D’un côté, j’y croyais et de l’autre, je voyais bien que cela ne jouait pas. Ensuite, je me suis jetée dans l’action, je faisais de la musique avec frénésie, j’étais folle d’énergie. Je paraissais être en pleine forme.

De temps en temps, j’avais des accès de lucidité et j’analysais ma vie : très amaigrie, presque toujours sous l’influence du haschich, je n’arrivais presque plus à dormir. Un généraliste m’a prescrit les mauvais médicaments. Je conseille à toute les personnes en crise de se rendre d’emblée au centre d’intervention, car cela leur permettra d’être prises en charge par des professionnels dès le début. Un soir pour finir, j’ai été ramassée dans la rue par une passante. Je gisais sur le sol, envahie par des angoisses indescriptibles. La dame m’a emmenée chez elle, après je suis entrée en clinique. Tout n’y était pas parfait, mais je ne sais pas si je serais encore en vie sans ce séjour en clinique.

Ma guérison doit beaucoup aux personnes qui m’ont rendu l’espoir. Mon compagnon m’a soutenue et a traversé la crise à mes côtés. Je n’oublierai jamais comment une thérapeute m’a dit qu’il était tout à fait possible de retrouver la santé après de graves troubles psychotiques. J’ai confiance en ma psychiatre depuis treize ans.

Au début, il était très important de prendre les médicaments - les bons - régulièrement. Les conséquences ont été atroces quand j’ai cessé brutalement de les prendre lors de la première crise psychotique. J’ai dû être hospitalisée. Très progressivement, j’ai pu réduire les doses. Car une petite dose de maintien peut offrir toute la protection souhaitée à condition que la thérapie soit étroitement cadrée par un professionnel et que le malade soit prêt à mener une vie saine et à équilibrer ses temps d’activité et de repos. Je vis sans médicament depuis trois ans et j’en suis ravie.

Désormais, je sais ce qui me fait du bien : j’aime la nature, les animaux, bouger. La spiritualité me donne espoir et réconfort. J’ai appris à dire non, à ne pas avoir peur de ne pas être aimée. J’arrive à patienter jusqu’au lendemain lorsque j’ai un jour sans. J’ai fait une formation d’art-thérapeute, suivi une filière de EX-IN (experienced involvement) au cours de laquelle je me suis lancée à fond dans le rétablissement en santé mentale (Recovery : personnes concernées venant échanger leur savoir vécu) et je travaille à présent comme pair. Je suis convaincue que mon expérience peut aider d’autres personnes. Mais ma passion reste la musique. Je donne des concerts avec mon groupe et je suis heureuse de toucher le cœur des gens avec des textes pleins d’espoir ou de critique sociale. 

Sectes

Ce terme désigne de nos jours tout groupe ou toute organisation, dont les croyances ou le comportement sont jugés dangereux, obscurs ou malveillants par le reste de la société. Le caractère sectaire d’une communauté est très difficile à reconnaître de l’extérieur. Il existe néanmoins des indices clairs : une direction qui n’est jamais critiquée par les membres, des règles pour tous les domaines de la vie et un contrôle du respect de ces règles, de manière formelle ou informelle.

Séparation et divorce

Dans le droit matrimonial, il y a séparation lorsqu’un couple se sépare et ne forme plus un ménage. Le divorce est la rupture légale du mariage.

Sevrage

Arrêt volontaire ou non de la prise de substances (alcool, tabac, cannabis, etc.), en partie ou entièrement, entraînant des réactions physiques et psychiques spécifiques.

Sexe

Terme générique pour désigner le groupe de tous les hommes ou de toutes les femmes, au sens biologique du terme. Le genre porte sur tous les aspects sociaux et psychologiques (rôle social).

Sexualité

Le terme sexualité englobe l’ensemble des phénomènes de la reproduction biologique des organismes et les comportements sexuels et sociaux permettant cette reproduction.

  • L’hétérosexualité correspond à une orientation sexuelle où l’on éprouve de l’amour, de l’attirance et du désir sexuel pour des personnes du sexe opposé.
  • L’homosexualité correspond à une orientation sexuelle où l’on éprouve de l’amour, de l’attirance et du désir sexuel pour des personnes du même sexe.
  • Bisexualité : Ce terme exprime le fait qu’il y a des personnes qui se sentent attirées au plan affectif et sexuel par les deux sexes.
  • Personnes transgenres/transsexuels : Personnes dont l’indentité de genre ressentie ne correspond pas au genre assigné à leur naissance. Elles peuvent éprouver le besoin, parfois imperatif, de procéder à des modifications corporelles (traitement hormonal/chirurgie).

Soins (ambulatoires)

Les soins infirmiers contribuent au développement et au maintien de la santé ainsi qu’à la prévention des risques pour la santé; ils soutiennent les personnes durant leur traitement et les aident à faire face aux effets des maladies et des thérapies y relatives, dans le but d’atteindre les meilleurs résultats possibles dans les traitements et les soins, et de maintenir la qualité de vie la meilleure possible à toutes les périodes de la vie et jusqu’à la mort.

Les soins psychiatriques ambulatoires sont des soins à domicile.

Soins palliatifs

Ensemble des soins délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave incurable, évolutive ou terminale. L’objectif est de soulager la douleur afin d’améliorer la qualité de fin de vie des patientes et des patients par une prise en charge pluridisciplinaire.

Stress

Le stress apparaît lorsque les exigences auxquelles une personne doit répondre sont supérieures à ses capacités tant personnelles que sociales d’y faire face ou de les contrôler. Le stress peut représenter un danger physique et psychique et être à l’origine de maladies.

Structure de la journée

Structurer la journée en plages de repos et en moments d’activité, d’isolement et de participation sociale. Des professionnels proposent aux malades psychiques différentes activités pour structurer leur journée : occupation, ménage, contacts, loisirs, culture et formation.

Suicide

Action de causer volontairement sa propre mort. Les personnes qui font une tentative de suicide ne veulent pas forcément mourir mais fuir une situation psychologique intolérable. Lorsque vous vous trouvez ou que vous connaissez quelqu’un en pareille situation, vous devriez faire appel au service d’urgences psychiatriques, consulter un médecin, en parler à un membre de la famille, à une amie ou un ami.

Suivi

Action de suivre, de superviser des patientes et des patients pendant une période prolongée ou une fois le traitement achevé.

Thérapie de groupe

La thérapie de groupe désigne une psychothérapie durant laquelle un ou plusieurs thérapeutes traitent plusieurs malades psychiques en même temps. L’objectif principal étant de partager le savoir, de faire de nouvelles expériences et de permettre un échange entre les patients et les spécialistes.

Traitement / psychothérapie

Les traitements / psychothérapie englobent les prestations médico-thérapeutiques les plus diverses. La ou le thérapeute dispose généralement d’une autorisation d’exercer cantonale et appartient à une société de médecins ou de psychologues qui fixe les normes de qualité applicables aux activités thérapeutiques.

Traumatisme

Un traumatisme est un trouble de l’équilibre mental suivi de changements psychiques provoqués, p. ex. par un accident, un viol, une agression, une guerre, de mauvais traitements infligés dans l’enfance, un abus sexuel.

Travail de deuil

Processus intrapsychique consécutif à la perte d’un être cher, à une maladie, à une séparation comportant différentes étapes.

Travail en atelier

Les ateliers proposent des places de travail protégées dans divers domaine en vue d’une réadaptation professionnelle ou d’un emploi durable.

Trouble de la personnalité

Anomalie de la manière d’être d’une personne dans ses sentiments, ses pensées, ses relations aux autres ; comportement inflexible et profond, s’écartant des normes sociales.

Trouble obsessionnel compulsif (TOC)

Trouble anxieux caractérisé par l’apparition répétée de pensées intrusives qui produisent une inquiétude, une appréhension ou une peur et qui poussent irrépressiblement la personne à accomplir des actes compulsifs. Ceux-ci sont des séries de gestes reconnus comme irrationnels par le malade mais qui sont réalisés pour diminuer cette anxiété.

Troubles alimentaires

Trouble du comportement alimentaire entraînant la plupart du temps des risques pour la santé graves et durables. Tout tourne autour de l’alimentation.

  • L’anorexie est un trouble alimentaire entraînant une perte d’appétit, partant une perte de poids. Si l’anorexie se prolonge, elle peut entraîner des troubles physiques graves.
  • Boulimie: Trouble du comportement alimentaire se manifestant par une irrépressible envie de manger sans nécessairement ressentir de la faim, par des ingestions excessives de nourriture. La personne boulimique peut avoir recours à certains actes en vue de stabiliser son poids, tels que la provocation du vomissement, la prise de laxatifs, la pratique excessive du sport, etc.

Lisez ici l'histoire de vie d'Anne Flückiger, 28 ans, boulimique:

J’ai réalisé assez tôt que pas mal de choses tournaient autour de mon poids, quelque part à l’école secondaire. Au départ, il y a eu le fait que j’étais une marginale, on me harcelait et je n’avais pas d’amis. Je passais la récréation aux toilettes pour ne pas être humiliée. Je ne racontais rien à mes parents, ils ne pouvaient pas m’aider. J’essayais d’être le plus transparente possible dans cette situation sans espoir.

Je m’imaginais que je serais plus heureuse plus mince. J’ai commencé à me faire vomir et que personne ne le sache surtout ! Je portais toujours des vêtements très larges à l’époque. J’allais très mal et je n’avais plus envie de vivre. Me sentir mince étais mon seul mérite et j’avais envie de mourir lorsque je me trouvais grosse. Vomir m’a aidé à réguler mes tensions. Quatre ou cinq ans ont passé ainsi.

Un jour, ma mère m’ayant surprise, elle m’a envoyée à un groupe d’entraide. Ce n’était pas le bon moment et ça n’a pas aidé. Ensuite, j’ai essayé de m’en sortir par moi-même. J’ai beaucoup lu, sur Internet, dans des livres, sur les blogs de personnes concernées, où j’ai trouvé des explications et des conseils. J’ai analysé ma situation en fonction de ce que je lisais et j’ai orienté ma vie et mon environnement en conséquence pour parvenir à ma guérison actuelle.

Après l’école obligatoire, j’ai décidé de prendre de la distance avec les expériences destructrices de ma jeunesse. J’ai travaillé une année dans l’agriculture en Suisse romande. L’effort corporel et une mentalité différente m’ont fait beaucoup de bien. Ensuite, au collège, je me suis fait des copines, à qui j’ai parlé de la boulimie et de la dépression. Le plus important pour moi est de pouvoir faire confiance et de rencontrer de la compréhension. Cela me permet d’être authentique et de me sentir aimée avec mes défauts. Je montre aussi à mes amies que j’ai confiance en elles.

Malgré tout, je retombais toujours au fond du trou et ne voulais plus vivre. J’ai passé trois mois dans une clinique pour troubles alimentaires, mais ça ne m’a pas beaucoup avancée. Je souhaitais avoir une personne qui m’aiderait quotidiennement à contrôler les objectifs que je m’étais fixés et me demanderait comment je vais.

A présent, j’ai trouvé une thérapeute précisément comme ça. Elle m’aide à évaluer les progrès et elle me donne des astuces, car elle a l’expérience de ses autres clients. Je crois qu’il est essentiel que je me sente bien avec ma thérapeute et que je puisse lui raconter tout ce qui me préoccupe, sans honte. Sinon, il faudrait rechercher quelqu’un qui convienne mieux. Il est important à mes yeux que je me comprenne moi-même, que j’écoute mon corps et que je prenne ses signaux au sérieux.

Après 15 ans de boulimie (avec encore 3-5 épisodes compulsifs par jour à la fin), je ne vomis plus depuis quelque temps. Il a été très dur de tenir les premières semaines, qui ont été difficiles. Mais j’ai une vie bien plus détendue maintenant.

Troubles du sommeil

Difficultés à s’endormir et à dormir d’une traite, en particulier problèmes quant à la durée, la qualité du sommeil et au moment de l’endormissement.

Urgence

Situation impliquant un danger réel pour la vie de la personne concernée et nécessitant en général un traitement médical immédiat (dans les 12 heures qui suivent).

Viol

C’est un rapport sexuel imposé à quelqu’un par la violence, obtenu par la contrainte, en exerçant sur la victime des pressions d’ordre psychique ou physique et en la mettant hors d’état de résister.

Violence

Actes, procédés et scénarios par lesquels une action ou des effets sont exercés sur des personnes, des animaux ou des objets dans le but de les influencer ou de leur faire du tort.

Urgence psychiatrique

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